Les circuits patrimoniaux de Saint-Hyacinthe
Circuit B
Au cœur de Saint-Hyacinthe, visitez des sites à l’architecture unique : le marché, les quartiers du centre-ville et la gare.
Longueur 2,2 km Durée 45 minutes
19
La place du marché
1555, rue des Cascades
Une place du marché existait déjà à la fin du 18e siècle mais c’est en 1830 que le seigneur Jean Dessaulles fit construire une modeste halle en bois afin de protéger les négociants des intempéries. Cette halle fut remplacée en 1856 par un bâtiment de brique, réduit en cendres lors du grand incendie de 1876. Aussitôt reconstruit, l’édifice présente dès lors l’apparence qu’on lui connaît aujourd’hui. La salle publique située à l’étage du marché hébergea les réunions du Conseil municipal jusqu’à la création d’un hôtel de ville en 1924. Depuis 1988, elle abrite le centre d’exposition Expression, une institution muséale reconnue dédiée à la diffusion de l’art contemporain.
28
Le quartier Christ-Roi
Rue Saint-Antoine, dans le parc T.-D.-Bouchard
District populaire, le Christ-Roi a longtemps été associé aux cheminées industrielles et au marché à foin. Alors que les riches demeures de l’élite victorienne occupaient la haute-ville, la plaine longeant la rivière Yamaska était principalement réservée aux commerces, aux manufactures et aux logements des ouvriers qui y étaient employés. Situé en bordure de la rivière, le quartier Christ-Roi a longtemps subi les crues subites de la Yamaska, comme celle de novembre 1927 qui submergea complètement le district.
Au 19e siècle, le quartier était surtout connu pour son marché à foin très animé, dont l’emplacement est aujourd’hui occupé par le parc T.-D. Bouchard, un éminent maskoutain né dans le Christ-Roi.
26
Les grands incendies
À l’intersection de la rue des Cascades et de l’avenue Duclos
Au cours de son histoire, la ville de Saint-Hyacinthe fut touchée à plusieurs reprises par des incendies dévastateurs, causant des dégâts matériels importants. Une première conflagration majeure éclatait déjà en 1854, au coin des rues Bourdages et Des Cascades. C’est toutefois l’incendie du 3 septembre 1876 qui marquera le plus l’histoire de la ville. Plus de six cents habitations et plusieurs manufactures de la basse-ville furent alors complètement détruites. Malgré ces épreuves, les Maskoutains se relevèrent toujours avec détermination. La devise de la ville, adoptée à la suite du terrible incendie de 1876, est ainsi pleinement justifiée : In Amore et Fortitudine Redivimus (Nous revivons par amour et courage).
24
Les grands hôtels
À l’intersection de la rue Girouard Ouest et de l’avenue de l’Hôtel-de-ville
Au cœur d’un important réseau de communication, la ville de Saint-Hyacinthe a de tout temps accueilli de nombreux voyageurs. Hôtels et auberges y foisonnent : entre 1900 et 1940, on en compte plus de 25, surtout installés autour de la place du marché. Parmi ces établissements, l’hôtel Yamaska est l’un des plus marquants. Construit vers 1895 sur la rue Girouard, ce luxueux bâtiment est acheté en 1923 par le Conseil municipal de Saint-Hyacinthe pour être transformé en hôtel de ville. Quant au Grand Hôtel, situé à l’angle de l’avenue Mondor et de la rue Girouard, il est inauguré en 1897 et devient après 1924 une salle de réception réputée.
25
Les protestants
1295, rue Girouard Ouest
Bien que la population de Saint-Hyacinthe ait toujours été majoritairement catholique, plusieurs groupes protestants s’y sont également installés. En 1851, les Anglicans construisent ainsi une chapelle sur un terrain offert par la famille Dessaulles. Depuis 1976, ce site n’est plus occupé que par un petit cimetière. En 1868, le pasteur Rieul Duclos installe dans une demeure de la rue Girouard une mission de l’Église évangéliste. Suite à un incendie criminel en 1877, cette demeure est remplacée par une église que l’on peut toujours admirer aujourd’hui. Ce bâtiment servira ensuite de temple à plusieurs dénominations protestantes, jusqu’à ce qu’il change complètement de vocation en 1981 pour devenir un édifice commercial.
27
Le monument Delorme
À l’intersection de la rue Dessaulles et de l’avenue Sainte-Marie
L’histoire de Saint-Hyacinthe débute en 1748, avec la concession de la seigneurie de Maska à François-Pierre Rigaud de Vaudreuil. En 1753, celui-ci la vend à Jacques-Hyacinthe Simon Delorme, un artisan menuisier devenu entrepreneur au service du roi. Décédé en 1778, Delorme laissait trois enfants encore mineurs. Sa femme, Marie-Anne Crevier, dirigera la seigneurie, désormais connue sous le nom de Saint-Hyacinthe, avec l’aide de son neveu, Jean Dessaulles. À sa majorité, en 1798, le jeune Hyacinthe-Marie, fils du fondateur, prit en main l’exploitation de sa part de la seigneurie mais lorsqu’il mourut, célibataire et sans enfant, en 1814, il la légua à son cousin, Jean Dessaulles. Celui-ci épousera en 1816 Rosalie Papineau, sœur du célèbre tribun Louis-Joseph Papineau. Le couple aura trois enfants : Louis-Antoine, Rosalie-Eugénie et Georges-Casimir qui, chacun à leur façon, marqueront l’histoire de la ville.
23
La gare
1450, rue Sicotte
L’histoire ferroviaire de Saint-Hyacinthe commence en 1845 avec la décision de construire un chemin de fer pour relier Montréal à Portland, au Maine. La ville est alors retenue comme une des étapes du trajet et une voie entre Longueuil et Saint-Hyacinthe est terminée le 28 décembre 1848. Les trains sont alors accueillis dans une modeste gare, qui n’était en fait qu’un grand hall couvert en bois. En 1851, on inaugure un pont ferroviaire qui enjambe la rivière Yamaska et permet à la ville de se retrouver au centre d’un véritable réseau s’étendant dans toutes les directions. Une nouvelle gare est construite en 1872. Elle est remplacée en 1900 par la gare actuelle.