Croissance et fusions
Grâce à la diversification industrielle et à sa spécialisation dans le domaine agroalimentaire, Saint-Hyacinthe se relève avec vigueur de la crise économique des années 1960 et 1970. La croissance de l’emploi atteint même 56 % entre 1992 et 2000. La ville poursuit ainsi son essor, tout en subissant d’importantes transformations sur le plan du territoire et de l’urbanisme.
L’inauguration de l’autoroute Jean-Lesage (A-20), en 1964, entraîne le développement rapide du nord de la ville. Le secteur accueille notamment les premiers parcs industriels de la municipalité, puis devient un important pôle commercial avec l’ouverture des Galeries St-Hyacinthe en 1971. Le secteur des services s’y développe également, avec l’inauguration de l’Hôpital Honoré-Mercier en 1972 et, une vingtaine d’années plus tard, avec l’aménagement du parc thématique L’Espace maskoutain, qui accueille le Bureau de tourisme et des congrès.
Cette expansion vers le nord se fait d’abord au détriment du centre-ville, déjà frappé durement par la fermeture des dernières industries textiles. En 1981, un incendie détruit plusieurs commerces et logements. Ce coup du sort fournit toutefois l’occasion d’amorcer un plan de revitalisation du quartier. D’importants travaux de réfection sont entrepris sur la rue des Cascades et le marché central est lui aussi entièrement rénové. En 1988, son second étage accueille EXPRESSION, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe, qui a pour mission de promouvoir et de diffuser l’art contemporain et actuel. Le centre-ville retrouve ainsi, peu à peu, le dynamisme et l’énergie qui a toujours caractérisé ce secteur depuis l’époque du village de la Cascade.
Les municipalités formant la banlieue de Saint-Hyacinthe connaissent également un essor considérable. Le développement des infrastructures et des services peinant à suivre la cadence, des fusions deviennent inévitables malgré d’intenses débats. En 1976, Douville, La Providence et Saint-Joseph sont intégrés à Saint-Hyacinthe. Vingt-cinq ans plus tard, en 2002, une seconde vague de fusions permet de regrouper à la ville cinq autres municipalités, soit Saint-Thomas-d’Aquin, Sainte-Rosalie (ville et paroisse), Saint-Hyacinthe-le-Confesseur et Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe. Le territoire maskoutain augmente ainsi de près de 80 %, avec une population qui franchit le cap des 50 000 habitants.
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