Les figures marquantes de Saint-Hyacinthe

Léon Ringuet, 1858-1932

Compositeur, professeur et directeur musical émérite, Léon Ringuet est né le 3 janvier 1858 à Louiseville, dans le comté de Maskinongé. Son père, organiste, l’initie à la musique dès son plus jeune âge. En 1870, il entre au Collège Saint-Joseph de Memramcook, au Nouveau-Brunswick, où son frère Édouard est professeur de musique. Le jeune Léon se met à l’œuvre et transmet à son tour les bases musicales à ses confrères. Après ses études classiques, il continue de perfectionner son art en étudiant le piano avec Paul Letondal et l’orgue avec Romain-Octave Pelletier, deux éminents professeurs montréalais. Pendant l’année scolaire 1879-1880, il devient professeur de musique au Collège Saint-Césaire.

Père de la musique à Saint-Hyacinthe

Léon Ringuet devient directeur de la Société philharmonique de Saint-Hyacinthe en 1880, six mois après sa fondation, et guide ses multiples concerts de main de maître. De 1885 à 1929, il conduit également la fanfare du 84e bataillon, puis celle du régiment de Saint-Hyacinthe. Pendant quelque temps, il dirige aussi la fanfare du Séminaire de Saint-Hyacinthe, où il enseigne le piano de 1886 à 1894. De 1888 à 1932, il occupe le poste de titulaire des grandes orgues à la cathédrale de Saint-Hyacinthe. En 1912, il fonde la chorale de la cathédrale et en prend la direction. Ces importantes responsabilités l’amènent à participer à de nombreux événements civiques, militaires et religieux. Son implication musicale est si totale qu’on le considère comme le père de la musique à Saint-Hyacinthe.

Compositeur et directeur visionnairE

La réputation de Léon Ringuet dépasse les limites de Saint-Hyacinthe. En 1908, il devient le premier directeur du Cercle musical d’Acton Vale, poste qu’il occupe jusqu’en 1912. En 1914, il s’associe à l’Harmonie de Drummondville, qu’il dirige simultanément avec la Philharmonique jusqu’à son décès en 1932, tout juste deux ans après que ces corps de musique aient célébré avec éclat le cinquantenaire de son directorat. Léon Ringuet se démarque par son avant-gardisme. En 1884, la Philharmonique devient la première fanfare au Canada à inclure la famille entière des saxophones. Compositeur de talent, il écrit au cours de sa carrière une centaine de pièces publiées aux États-Unis et au Canada, comprenant entre autres de la musique de salon, des marches pour harmonie et des pièces pour orgue, pour piano et pour violon. À son décès, le 21 septembre 1932, plus d’un millier de personnes assistent à ses funérailles. Neuf ans plus tard, le 21 septembre 1941, la Ville de Saint-Hyacinthe dévoile une plaque commémorative et inaugure officielle-ment le kiosque Léon-Ringuet, situé aujourd’hui au parc Casimir-Dessaulles.

Photo : Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe