Le Rapide-Plat
À l’été 1757, la guerre de la Conquête est déjà bien amorcée. Alors qu’un peu plus au sud le général Montcalm patrouille les rives du lac Champlain pour éloigner les troupes britanniques, Jacques-Hyacinthe Simon dit Delorme, seigneur de Saint-Hyacinthe, remonte la rivière Yamaska accompagné de son épouse, Marie-Josephte Jutras Desrosiers, et de quelques défricheurs.
Le groupe de pionniers s’arrête à une trentaine de kilomètres de l’embouchure de la rivière, sur une pointe de terre formée par la rencontre des rapides de la Yamaska et d’un petit cours d’eau, que Jacques-Hyacinthe baptise rivière Delorme. Le lieu, où les chênes et les pins recherchés pour le commerce du bois abondent, prend le nom de Rapide-Plat et devient le siège de la communauté naissante.
Les ravages de la guerre épargnent le nouvel établissement en raison de son isolement, mais son essor s’en voit ralenti. Il faut ainsi attendre l’été 1763, après le passage officiel de la colonie canadienne sous contrôle britannique, pour confirmer par acte notarié la vingtaine de concessions installées autour du Rapide-Plat.
Les berges de la rivière Delorme voient tout de même l’édification d’un petit moulin à farine dès 1760, puis d’un moulin à scie pour l’exploitation des ressources forestières. Le seigneur Delorme lui-même érige sa résidence au Rapide-Plat afin de veiller au progrès de sa petite colonie de bûcherons-cultivateurs.
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