Les circuits patrimoniaux de Saint-Hyacinthe
Circuit C
Faites connaissance avec les écoles en agroalimentaire maskoutaines, et admirez des joyaux de la région : la Porte des Anciens Maires et la chapelle des Religieuses Adoratrices du Précieux-Sang.
Longueur 3,7 km Durée 1 heure
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L’aqueduc
3198, rue Girouard Ouest, coin de l’avenue de l’École
Au début du 19e siècle, les Maskoutains puisaient leur eau directement dans la rivière Yamaska, une pratique dangereuse pour la santé en raison de la pollution du cours d’eau. Un réseau de distribution primitif fut développé dès 1852 mais ce n’est qu’en 1874 qu’il devint véritablement fonctionnel grâce à la Compagnie de l’aqueduc de Saint-Hyacinthe. La qualité de l’eau laissant toujours à désirer, l’aqueduc sera municipalisé en 1894 et déménagera trois ans plus tard dans un nouvel édifice. Diverses améliorations techniques seront par la suite apportées au système, dont la construction d’une nouvelle usine de traitement des eaux usées en 1987.
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La Porte des Anciens Maires
Rue Girouard Ouest près de l’intersection avec la rue Dessaulles
Conçue par l’architecte maskoutain René Richer, la Porte des Anciens Maires est aujourd’hui l’un des symboles les plus reconnus de Saint-Hyacinthe. Ce monument commémoratif, qui se veut un lieu d’ouverture à la fois sur la ville et sur le monde, rend hommage aux magistrats qui ont présidé aux destinées de la ville depuis sa constitution en municipalité en 1849. Saint-Hyacinthe n’était alors qu’une petite bourgade mais son évolution allait être très rapide, grâce entre autres au passage du chemin de fer quelques années plus tard. La porte fut inaugurée le 29 septembre 1927 à l’occasion du centenaire d’un de ces anciens dirigeants, le maire Georges-Casimir Dessaulles (1827-1930).
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L’École de laiterie
Rue Dessaulles dans le parc Gustave-Labelle, près de l’intersection avec l’avenue des Vétérinaires
À la fin du 19e siècle, la région de Saint-Hyacinthe voit la naissance de nombreuses fabriques de fromage et de beurre. Afin d’améliorer leur rendement et la qualité de leur production, la Société d’industrie laitière de la province de Québec fonde en 1892 l’École de laiterie de Saint-Hyacinthe. Cette école formera plusieurs générations de producteurs et d’inspecteurs des produits laitiers et d’importantes expériences seront réalisées dans ses laboratoires spécialisés, entre autres sur la pasteurisation du lait et la production de yogourt. L’École de laiterie sera intégrée en 1962 à l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) et ses anciens bâtiments disparaîtront dans un incendie en 1984. Aujourd’hui, des vestiges de leurs fondations demeurent visibles dans le parc Daniel A. Séguin.
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La Faculté de médecine vétérinaire
3200, rue Sicotte
La Faculté de médecine vétérinaire a largement contribué à faire de Saint-Hyacinthe un centre technique et scientifique incontournable dans le domaine agroalimentaire. Unique institution de son genre au Québec, ses origines remontent à l’École de médecine vétérinaire française de Montréal fondée en 1886. Déménagée à Oka en 1928, cette institution fut remise au gouvernement du Québec en 1947 qui l’installa alors à Saint-Hyacinthe. Son transfert à l’Université de Montréal en 1969 en fit une véritable faculté universitaire, ce qui stimula considérablement la recherche et l’enseignement aux cycles supérieurs. Depuis, la Faculté de médecine vétérinaire connaît un solide développement avec l’agrandissement du campus, la création de nouveaux programmes d’étude et la fondation de centres de recherche spécialisés.
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Les Religieuses Adoratrices
du Précieux-Sang
2500, rue Girouard Ouest
(visite de la chapelle aux heures d’ouverture)
Première communauté contemplative canadienne, la congrégation des Adoratrices du Précieux-Sang a été
fondée à Saint-Hyacinthe en 1861 par Aurélie Caouette (1833-1905). Fidèles à leur devise « Adorer, Réparer et Souffrir », les Adoratrices du Précieux-Sang se consacrent à la prière et à la pénitence. Leur couvent maskoutain, reconnu comme Maison généralice des monastères de langue française, comprend entre autres la « Maison blanche » où les religieuses se sont d’abord installées en 1863, un cloître et une superbe chapelle complétée en 1876. La popularité de la congrégation du Précieux-Sang au début du 20e siècle suscitera la fondation de plusieurs monastères un peu partout dans le monde.
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T.-A. St-Germain et le Groupe Commerce
2450, rue Girouard Ouest
La ville de Saint-Hyacinthe est le berceau du Groupe Commerce qui fut l’une des plus importantes entreprises canadiennes dans le domaine de l’assurance. Théophile-Alexis St-Germain (1874-1956) fonda en 1907 la Compagnie d’Assurance Mutuelle du Commerce contre l’Incendie. Il agrandit ensuite son champ d’action en rachetant d’autres entreprises qui, avec la Mutuelle du Commerce, formèrent le Groupe Commerce. Successeur de T.-A. St-Germain à la tête de la compagnie, Benoit Benoit fit construire en 1957 un siège social aux allures modernes sur la rue Girouard. Le Groupe Commerce fut racheté en 1989 par la compagnie néerlandaise ING, puis incorporé à ING Assurance, devenu Intact Assurance en 2009.
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Les Sœurs de Saint-Joseph
de Saint-Hyacinthe
805, avenue Raymond
D’origine maskoutaine, la communauté des Sœurs de Saint-Joseph a joué un grand rôle dans le domaine de l’éducation. Au fil du temps, cette congrégation enseignante fondée en 1877 par Élisabeth Bergeron (1851-1936) aura dirigé de nombreuses écoles paroissiales, une école ménagère, une école normale et à partir de 1953, l’École secondaire Saint-Joseph qui demeure aujourd’hui l’une des principales institutions scolaires privées de la ville. Le rayonnement des Sœurs de Saint-Joseph dépasse cependant largement les limites de la ville pour s’étendre ailleurs dans le monde, jusqu’au Brésil et en Afrique du Sud. Depuis 1889, les religieuses occupent leur couvent de brique, situé sur la rue Raymond, qui comprend une très belle chapelle de l’architecte René Richer.
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La maison T.-D. Bouchard
3155, rue Girouard Ouest
Le panneau d’interprétation est situé de l’autre côté de la rue au 3128, rue Girouard Ouest
Cette vaste demeure est réputée pour avoir été pendant longtemps la résidence principale d’un des plus célèbres citoyens maskoutains, Télésphore-Damien Bouchard (1881-1962). Bouchard s’illustrera d’abord dans le journalisme, puis deviendra un important homme d’affaires ainsi qu’un politicien aguerri. Actif sur la scène provinciale au sein du parti libéral, il sera député de Saint-Hyacinthe, ministre et même un certain temps chef de l’Opposition officielle. En parallèle, il dirigera avec panache la ville de Saint-Hyacinthe en tant que maire élu pratiquement sans interruption de 1917 à 1944. Il terminera sa carrière en acceptant un poste de sénateur au fédéral.