La Seconde Guerre mondiale
La crise économique ne prend réellement fin qu’avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939. Les industries du textile, de la chaussure et de la métallurgie, toutes bien implantées à Saint-Hyacinthe, sont en forte demande pour approvisionner les troupes. Même le facteur d’orgues Casavant Frères participe à l’effort de guerre en fabriquant des boîtes de munitions.
Le 84e Régiment de Saint-Hyacinthe est mobilisé en 1942. Bien qu’il ne serve pas directement au front, ses membres jouent un rôle actif dans la défense de Terre-Neuve et des côtes de l’Atlantique jusqu’en 1945. Dès 1940, la municipalité accueille également un centre d’instruction militaire, près de l’emplacement actuel de la Faculté de médecine vétérinaire. Dès l’année suivante, celui-ci est remplacé par l’École des signaleurs de la Marine canadienne. Des milliers de matelots de partout au Canada viennent y recevoir une formation de pointe avant d’être déployés sur différents fronts.
Cette présence de nombreux jeunes hommes athlétiques permet même à Saint-Hyacinthe d’inscrire son nom, en 1944, sur la fameuse Coupe Grey. Les marins maskoutains s’étaient associés à des collègues militaires montréalais pour former une équipe de football de haut niveau. L’exploit n’attire toutefois guère l’attention de la population locale, qui a plutôt les yeux rivés sur le champion marathonien Gérard Côté, qui remporte à quatre reprises le marathon de Boston entre 1940 et 1948.
L’École des signaleurs ferme ses portes en 1946. Certains de ses bâtiments sont récupérés par la nouvelle École de médecine vétérinaire, tandis que d’autres abritent un hôpital pour les anciens combattants atteints de tuberculose jusqu’en 1955. La compagnie cinématographique Québec Productions y installe également ses studios en 1946. Pendant cinq ans y sont tournés plusieurs films, dont la première adaptation d’Un homme et son péché, qui connaît un franc succès.
- Page précédente
- 1920-1945
- Section suivante