La renaissance, 1970-2000

La spécialisation agroalimentaire

Suite à la prise de conscience du déclin économique engendré par la « crise du textile », Saint-Hyacinthe réagit en concevant un plan à deux volets : développer une expertise de pointe à partir du secteur agroalimentaire, tout en attirant de nouvelles entreprises afin d’assurer une prudente diversification industrielle.

En matière agroalimentaire, Saint-Hyacinthe compte déjà sur de solides fondements, avec l’École de médecine vétérinaire, le Centre d’insémination artificielle du Québec et l’Institut de technologie agricole (aujourd’hui, campus de Saint-Hyacinthe de l’Institut de technologie agroalimentaire). Ce dernier, fondé en 1962, prend le relais de la vénérable École de laiterie en dispensant un enseignement collégial dans le domaine des technologies agricoles. Quant à l’École de médecine vétérinaire, présente à Saint-Hyacinthe depuis 1947, elle passe, en 1969, sous le giron de l’Université de Montréal afin de devenir une véritable faculté universitaire.

Forte de ce noyau institutionnel, et afin d’officialiser l’engagement de la municipalité dans sa spécialisation, la Corporation de promotion industrielle attribue à Saint-Hyacinthe le titre de « capitale de l’agroalimentaire » en 1983. Deux ans plus tard, la ville regroupe tous les établissements concernés au sein du Campus de haute-technologie agroalimentaire, auquel se joint, en 1987, le Centre de recherche et de développement sur les aliments d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (CRDA).

Le couronnement de ces efforts survient en 1993, lorsque Saint-Hyacinthe obtient le prestigieux titre de « Technopole agroalimentaire » attribué par l’Association internationale des parcs scientifiques (IASP). Cet honneur, une première au Canada, vient reconnaître la concentration exceptionnelle d’institutions d’enseignement, de laboratoires de recherche et d’industries liées à l’agroalimentaire qui s’y trouvent. En 2003 est inaugurée la Cité de la biotechnologie agroalimentaire, vétérinaire et agro-environnementale, premier parc technologique exclusivement dédié au secteur bioalimentaire en Amérique du Nord.

À l’aube du 21e siècle, la région maskoutaine, qui génère désormais près de 20 % des revenus agricoles du Québec, peut affirmer avoir remporté son pari de renouveau.

Le campus de Saint-Hyacinthe de l’Institut de technologie agroalimentaire
Source : Archives de l’Institut de technologie agroalimentaire

L’École de médecine vétérinaire, 1979
Source : Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

La Cité de la biotechnologie
Source : Ville de Saint-Hyacinthe